Cette recherche s’intéresse à la part des produits de consommation communément nommés malbouffe. Ces produits et leur représentation investissent l’espace public et notre environnement visuel, sans forcément en être conscient. C’est de l’ordre du subliminal. À force, ces images se sont inscrites dans notre imaginaire collectif et reconnaitre du premier coup d’œil ces produits et leur marque m’interroge. À quoi tiennent ces images ? Comment montrer qu’elles ne sont pas une représentation réelle du produit mais une image fantasmée, trompeuse ? Comment montrer l’absurdité de ce constat ?
J’ai imaginé un dispositif permettant d’engager une réflexion vis à vis de l’image représentée : peindre ces images trouvées sur le web sur du bois interroge l’absurdité du type d’image représenté. L’altération de l’image pour la rendre de mauvaise qualité parle de sa résolution et au final de sa teneur. La mise en abîme de l’image par le choix de sa traduction en pixel fait référence à la matière même d’une image numérique. En produisant des peintures à plusieurs échelles, en travaillant par touche de couleur, cela redonne à l’image une dimension, une réalité plastique.